Découvrir que l'on est enceinte n'arrive pas forcément de la manière dont on l'imagine.
Dans mon cas, le test de grossesse acheté l'an dernier en prévision d'un futur évènement n'aura finalement pas servi.
Pour expliquer ce qu'il s'est passé, il faut remonter au mois dernier.
Alors, le programme de ce jour de mai : hystérosalpingographie à l'hôpital à 16h30 (Oui, devant l'absence de résultat depuis 9 mois de travail acharné avec Chéri, calendrier sous les yeux, le docteur a entrepris de lancer les grandes manœuvres, pour en rechercher la cause : spermogramme, Immunoenzymologie, hormonologie... où l'on apprend des choses dingues : mon taux d'ovocytes est au top !).
Bref, cette hystérographie (c'est plus court à écrire…), tout une expédition : 20 minutes de route, puis 10 minutes à tourner en rond pour trouver une place de stationnement libre.
Puis, trouver enfin le bon bureau à 5 minutes du RDV, pour s'entendre dire : Avez-vous "la feuille de #%ù£#ion ?" "La quoi ?" "La feuille remise par le guichet d'admission à l'accueil." Ben ouais, maintenant, quand on se rend à une consultation à l'hôpital, il faut d'abord s'inscrire aux guichets installés dans le hall d'accueil. Vous savez, la file de gens avec un ticket à la main, comme au rayon boucherie des grandes surfaces, qui attendent devant quatre petits box, dont deux seuls sont occupés ! Oui, cette file que vous avez allègrement contournée en vous disant que vous, vous allez trouver le service sans faire la queue pour demander votre chemin !
10 minutes plus tard, mission accompli. L'examen n'est pas très douloureux en soi, le personnel médical très prévenant, et même un peu trop.
Tout va bien jusqu'au retour à la voiture. Les magasins ne sont pas trop loin, il est juste 17h30. Mais non, mieux vaut rentrer. Vu l'épaisseur de la serviette hygiénique offerte à la fin de l'examen, ça ne laisse rien présager de bon.
Alors départ maison. Ouch ... coup de poing dans le bas-ventre. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Ah oui, sur internet, il disait que des douleurs apparaissaient après, semblables à l'arrivée des règles.
Bon, on va tenir jusqu'à la maison, on prendra un SPASFON à l'arrivée. Eh bien, le trajet du retour n'a jamais semblé été aussi long. Douleurs atroces toutes la soirée. Puis quelques crampes les deux jours suivants. Mais pas de pertes flagrantes de sang, contrairement aux effets annoncées.
Deux jours plus tard, compte-rendu de l'hystérographie chez le gynéco. Tout va bien, rien à signaler. On va laisser passer le prochain cycle, puis rendez-vous le 12ème jour, pour un nouveau contrôle.
Deux semaines passent... Approximativement six jours avant un nouveau cycle, des frissons m'assaillent sur l'heure du déjeuner. Cela fait deux heures que la fenêtre de mon bureau est grande ouverte. Idiote, pourquoi ne pas l'avoir fermé plus tôt ? J'ai chopé la crève, c'est malin.
Le soir même, les frissons n'ont pas cessé. Mais avant dernière semaine des cours de gym, je fais un effort, et m'y rend. Je peine à suivre les enchaînements. Retour maison, Efferalgan, et dodo.
Le lendemain, journée moyenne, mais idem, fièvre en soirée. Le thermomètre indique une température externe de 38°C, ce qui équivaut à 38,5°c en interne. La nuit est éprouvante. Le lendemain, je suis à ramasser à la petite cuillère. Au retour du boulot, des crampes au bas ventre apparaissent. Mes règles arrivent ... La fièvre n'est pas là à 18h, donc je ne vais pas voir le docteur comme je l'avais envisagé. Lundi je prendrais le rendez-vous J+12. D'ici-là, ça ira mieux !
Le week-end est un calvaire : douleurs au ventre + fièvre toutes les nuits. Idem le lundi. Mardi, je n'y tiens plus. Je dois avoir les trompes enflammées, suite à l'examen. L'appel passé au gynécologue débouche sur un rendez-vous le jour même, en fin d'après-midi. Il semble lui aussi inquiet. A l'auscultation, il ne découvre rien. Des prélèvements sont faits, apportés illico au laboratoire, avec une prise de sang en bonus. Je dois rappeler le lendemain, en fin de matinée. Il ne veut pas me donner de traitement pour le moment.
Le lendemain, après le départ de Chéri, je ne vais pas travailler et trainasse à la maison. De toute façon, on m'a "ordonné" de me reposer, patron et collègues. Le temps semble s'écouler au ralenti. Vers 11H, je téléphone au cabinet médical. Si je dois aller d'urgence chercher une ordonnance, il faut que je parte sans tarder. Non, mes analyses n'ont pas été livrées. Le mieux est d'appeler le laboratoire pour qu'elles soient expédiées un fax.
Bon, retrouvons le nom du laboratoire. "Bonjour Madame, j'ai déposé des prélèvements et fait une prise de sang hier soir, et mon gynécologue attend les résultats." - "C'est normal qu'il ne les a pas reçu, les analyses ne sont pas terminés. Il faut compter plusieurs jours pour les cultures." (Oui, ça je sais) - "Mais la prise de sang, vous avez le résultat ?" "Oui. Vous pouvez venir le chercher." - "Ben non, j'habite à 25 km, mais pouvez-vous le faxer à mon docteur ? Il l'attend." - "Eh bien, Dites-leur de nous appeler, on leur faxera !" (Je sais, on tourne en rond) - "Mais c'est eux qui m'ont dit de vous appeler pour vous demander d'envoyer le fax !!!" (la conversation tourne au ridicule). Bref, elle accepte enfin de faire le nécessaire sous 15 minutes. L'attente est affreuse. Le fax a-t-il était passé ? Oui ou non ?
Je tourne en rond, et passe finalement l'appel. Oui, le fax est bien arrivé. On me passe le gynécologue. Bon, pas d'inflammation, rien d'anormal. Mais une initiative prise, sans m'en parler, s'excuse-t-il d'une voix douce. Et un résultat : le test de grossesse est faiblement positif. (Le quoi ???) Il faut confirmer ça rapidement. Je dois faire une prise de sang lundi. Non, le plus simple, c'est que je le rencontre lundi soir. Il me fera l'ordonnance nécessaire.
Bon, voilà. A la surprise générale, également de mon gynécologue, je suis "faiblement" enceinte. "Faiblement?", qu'est-ce que cela veut dire ? Enceinte quand même, non ?
Je crois que je suis amoureuse de mon gynéco ! Cet homme est formidable….